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Un autre point de vue sur les coûts

Lors de la journée INSPIRE du CRIGE PACA, Denis Delerba, de la Communauté urbaine Nice Côte d’Azur, animateur national du GT SIG Topo de l’AITF, a développé une approche des coûts dans INSPIRE qui me paraît très efficace. Incapable d’approcher son style, je lui ai demandé d’écrire en quelque mots sa pensée, et je le remercie de son apport :

« Aujourd’hui, le web géographique est une des vitrines de la Collectivité qui a mis en oeuvre un SIG. D’ailleurs, alors qu’auparavent c’était un aboutissement que de diffuser son SIG sur le web, aujourd’hui dès l’initiation d’un projet SIG, ça devient une priorité. Dans cette priorité il y a notamment la diffusion des données de références et fondamentales d’un SIG, à savoir les orthos, le cadastre, voies et adresses, les découpages administratifs, les équipements publics … notamment.
Les responsables SIG sont désormais informés de la nécessité de communiquer sur leurs données et donc de les définir via les métadonnées : donc ce travail sur les métadonnées est déjà enclenché dans les faits, dans la démarche … et les produire à la sauce INSPIRE (géo catalogue) ne sera pas insurmontable pour tous ceux qui ont décidé de diffuser.

Pour les données proprement dites, les « normer » à la sauce INSPIRE pourra être un travail important à ne pas négliger. Mais pour autant, déjà sur certaines données de référence, il y a l’effort de normalisation pour le cadastre et bientôt les PLU. Ainsi on peut raisonnablement penser que ces données feront aussi l’objet de « moulinette » les mettant à la sauce INSPIRE. Donc bientôt aucun coût pour les transcrire.

Pour le reste, par contre il reste du taf. »

Il reste dont dans INSPIRE à créer des « antennes « chargées des formations, des mesures d’accompagnement… pour donner de l’efficacité dans les collectivités territoriales et pour tomber dans INSPIRE.

Enfin , la crainte des petites communes (et de l’AMF) [NdB : sur le coût de mise en oeuvre] est à minimiser puisque qu’il y a les regroupements en EPCI et que seules sont concernées les collectivités territoriales qui ont un SIG

Je voulais rendre à l’auteur ce crédit. Je traduis cela désormais dans certaines de mes interventions de la façon suivante :

Vous avez déjà commencé le catalogage, le partage, vous avez déjà de la cartographie sur votre site institutionnel. En pratique, vous avez mis le doigt dans l’engrenage : imaginez-vous réellement revenir en arrière (fin des métadonnées, fin de la visualisation, fin de l’accès aux données de partenaires)? Lequel de vos décideurs acceptera un site sans cartographie? Lequel refusera d’aller de l’avant (à un rythme raisonnable)?

Du coup, la question du coût d’INSPIRE se pose de façon différente, puisque, de toutes façons, la tendance lourde (donc inévitable à moyen terme) est aux sites à composante cartographique et au partage. Pour la quasi-totalité des acteurs, ces coûts-là deviennent inévitables, INSPIRE ou pas. C’est donc un problème peut-être surévalué.
L’intérêt d’INSPIRE est d’apporter un appui méthodologique, un cadre facilitant la mise en oeuvre, tout en maximalisant les apports collectifs.

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