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Jacques, en retrait de la géomatique

10ans | 7 juillet 2009
La référence des utilisateurs de MapInfo
(Jacques) Paris PC Consult, la référence des utilisateurs de MapInfo

Beaucoup n’ont pas connu Jacques au temps de son activité sur nos forums, mais connaissent son nom ou son site Paris PC Consult (http://www.paris-pc-gis.com), dont le contenu très riche est une référence depuis des années pour de nombreux utilisateurs de MapInfo de par le monde. Jacques est un ‘ancien de la maison‘, et a beaucoup apporté à la communauté, avec de nombreux documents et outils en anglais et en français. Nous espérons prolonger son esprit d’entraide le plus longtemps possible en intégrant progressivement le contenu de son site, dont il nous a généreusement autorisé la publication, sur le wiki de GeoRezo.

Jacques, pouvez-vous vous présenter ?

Jacques Paris. Je suis un pépé retraité. J’ai trois enfants, deux garçons mariés (+3 et +1) qui vivent à Ottawa et une fille à Toronto. J’habite à Montréal avec ma femme, depuis près de 40 ans. J’ai reçu une formation d’ingénieur à Lille (il y a deux ans nous avons célébré notre cinquantième anniversaire de la remise du diplôme ICAM). Après mon service militaire, j’ai travaillé quelques années à Paris, me suis marié avec une canadienne de Toronto, ai vu naître notre fille (la seule Paris de la famille née à Paris), et décidé de tenter ma chance au Canada.

Après un essai peu concluant dans l’industrie, j’ai eu la chance de reprendre mes études à l’université de Toronto, maîtrise en Urbanisme-Aménagement, et doctorat (jamais terminé) en Planification des transports. C’est à ce moment (1965-1968) que j’ai commencé à jouer avec l’informatique; j’avais besoin de deux « langues » pour le doctorat, l’une fut le français pour lequel j’ai dû passer un examen (on supposait que mon anglais était assez bon puisque j’étais là!), et l’autre un langage de programmation (Fortran II, eh oui).
Je n’ai jamais terminé ma thèse car j’ai été recruté par l’université de Montréal dès 1968, et en 1970 je me suis installé pour de bon dans cette ville. J’ai fait ma carrière d’abord dans le programme d’études supérieures en aménagement, ensuite à l’institut d’urbanisme. J’ai pris ma retraite en septembre 2000.

Quel est votre violon d’Ingres ?

C’est pour l’instant la généalogie. Le Québec est un milieu particulièrement intéressant car cette société a commencé comme un milieu assez petit et fermé durant assez longtemps. La documentation est assez touffue, publique et facile d’accès. Il n’est pas rare de pouvoir reconstruire un arbre complet pour un contemporain remontant jusqu’à tous ses ancêtres européens, des fois de bonnes centaines de « français ». Je m’amuse ensuite avec MapInfo à retracer les cheminements des familles, ou leur distribution spatiale.

Quelles sont les évolutions notables de votre activité ces N dernières années ?

J’avoue que je n’ai jamais considéré ce que je faisais comme de la géomatique, mais plus simplement comme des applications cartographiques de données spatialisées. J’ai conçu mon enseignement au fil des ans comme une façon d’introduire des outils « informatiques » dans un domaine particulier d’activité professionnelle, et non de former des spécialistes en la matière. Je n’ai jamais été enclin à considérer la géomatique comme une fin en soi, comme une spécialité. Je n’ai donc pas grand-chose à dire sur le sujet car je n’ai suivi que de loin l’évolution de la géomatique comme domaine de spécialité. Toujours est-il que je me suis servi dans mon enseignement de MapInfo depuis sa version 5.

D’après vous, vers quelles directions se situe l’avenir de la géomatique ?

L’évolution que j’ai vue n’a pas toujours suivi mes désirs. J’ai vu les logiciels se développer dans des directions de peu d’intérêt, selon ma perspective, et oublier presque ce qui avait fait leur succès. Ainsi MapInfo était une innovation au point de vue cartographie sur PC avant d’inclure des fonctions de réseautique et d’outil Internet, efforts de développement qui ont nuit à la maturation de ses fonctions cartographiques et analytiques.
Le problème en analyse géospatiale a toujours été la disponibilité des données. L’accessibilité accrue aux bases indispensables a certainement été l’évolution la plus significative de ces dernières années, même s’il est toujours de bonnes grâces de pleurer sur leur manque de gratuité par exemple. Il n’y a aucun doute que l’ampleur du phénomène géomatique a mis la pression sur les autorités pour ouvrir plus généreusement les portes aux ressources et pour inciter à la production de banques exploitables par la communauté. Mais la gratuité totale est loin d’être acquise, il y a trop de beurre à faire encore dans le domaine.

Quelle est votre perception de la géomatique en France par rapport aux autres pays (d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Asie, d’Afrique) ?

Je ne connais la situation française que par ouï-dire, ce qui n’est pas très fiable comme source d’information.

La crise économique a-t-elle un impact sur vous ?

Non, mais j’espère que mon fonds de retraite tiendra le coup !

Quel est votre avis, votre regard sur les globes virtuels (Google Earth, Virtual Earth, Nasa World Wind) ?

Je revis souvent les voyages déjà faits, et j’imagine ceux que je pourrais faire !

Que diriez-vous à un jeune qui hésite/qui pense à faire des études de géomatique ?

Le monde a besoin de géomaticiens, il n’y a aucun doute à ce sujet. Mais ce domaine n’est pas une fin en soi, c’est une habileté à mettre au service de clients. Il faut donc imaginer les besoins de son client (ou employeur) et les traduire en « mises en œuvre » dont il pourra facilement saisir l’utilité, l’efficacité et l’économie. Il faut donc savoir se mettre dans les souliers du client, parler son langage et surtout comprendre là où il pourrait être mené. Cela s’acquiert certes sur le terrain mais de façon trop aléatoire pour être efficace. Je recommande donc d’acquérir une bonne formation dans un domaine où la géomatique a – ou pourrait avoir – sa place, et de le faire parallèlement, ou même encore mieux, préalablement à celle de géomaticien.

Depuis combien de temps connaissez-vous GeoRezo, et comment êtes vous arrivé à le connaitre ?

Un collègue du Ministère des Transports du Québec que j’avais initié à MapInfo m’a donné la première référence à GeoRezo, que j’ai rapidement « exploité ». Très rapidement il est apparu à Frédéric Pouget qu’il fallait y faire une place pour ce logiciel. J’ai donc eu la chance et le privilège de participer à la naissance de ce domaine sous son vocable initial de mapinfo_fr et d’en avoir été un modérateur pendant plusieurs années.

Qu’appréciez-vous le plus, qu’appréciez-vous le moins sur GeoRezo ?

C’est certainement la francophonie qui m’a le plus attiré. J’étais membre de MapInfo-L depuis longtemps et cela comblait bien mes besoins. Mais la possibilité de travailler en français et de développer une ressource francophone pour mes étudiants a été primordiale. Le ton ne me gêne pas. Ce qui me frappe le plus est la qualité de l’encadrement et des ressources autour des divers chapitres. Malgré son développement qui parait très professionnel, l’essence vitale est restée le dévouement des volontaires qui supportent la vie courante et les nouveautés.
Il n’y a aucun doute non plus que de tels centres d’information peuvent agir en tant que ponts entre homologues d’autres langues ou d’autres contextes géographiques. Je n’ai jamais hésité à le faire avec MapInfo-L, et dans les deux directions d’ailleurs. C’est certainement une excellente façon d’enrichir le site et d’alimenter son caractère francophone.

Quels services utilisez-vous sur GeoRezo (forums, Job/CV, Biblio, Agenda, Annuaire, Wiki, Blogs) ?

J’ai essentiellement utilisé le forum, bien d’autres chapitres étant d’envergure « nationale » et donc sans intérêt soutenu pour un « étranger ».

Que venez-vous chercher sur GeoRezo ?

De l’information certes, de la formation (en voyant comment certains problèmes peuvent être résolus), de l’aide à résoudre certains problèmes techniques (MapInfo essentiellement) et généraux (données, procédures, etc.), des « clients » ayant des problèmes pouvant être résolus par un outil spécifique. Ce dernier aspect était pour moi fondamental pour l’expansion de l’utilisation d’un logiciel donné. Car pour créer un nouvel outil, il faut bien identifier un besoin et avoir un contexte de validation de l’outil à créer.

Que pensez-vous de GeoRezo ? Lâchez-vous !

La multiplication des domaines est un peu inquiétante (qui trop embrasse mal étreint) mais si l’intégrité de chaque domaine est maintenue par une équipe dédiée, les risques d’effilochement resteront minimes. C’est à ces équipes sectorielles de s’accrocher pour que leur domaine reste aussi fondamental que possible.

Quelle question aimeriez-vous poser à GeoRezo ?

Combien de temps allez-vous pouvoir résister à l’introduction de la pub sur le site ?

Quelle question souhaitez-vous que GeoRezo vous pose ? … et quelle est votre réponse à cette question

Quant à rêver, rêvons en couleurs ! J’aime bien celle que j’ai vue quelque part, et que j’ai légèrement transposée :

« Viendrais-tu, tous frais payés, à la prochaine AG à Paris ? »

Sélectionnez dans les archives des forums du GeoRezo vos échanges préférés, ceux qui vous ont marqué, amusé, étonné, énervé…

Cela fait trop longtemps que je n’ai pas suivi le forum …

Jacques, merci !!

Propos recueillis par Maurice

Catégories
Interviews
Tags
10 ans, forums, francophonie, GeoRezo, Jacques, MapInfo, mbx, Urbanisme

« Hervé, un profil en long du paysage… Olivier, mathématiques et stratégie »

2 réponses

« Viendrais-tu, tous frais payés, à la prochaine AG à

Daniel

« Viendrais-tu, tous frais payés, à la prochaine AG à Paris ? »
Ha!, c’est drôle, moi aussi je me la pose??? 🙂

Daniel

Combien de temps allez-vous pouvoir résister à l’introduction de la

Sylvie

Combien de temps allez-vous pouvoir résister à l’introduction de la pub sur le site ?

Il y a déjà de la pub sur le site. Circonscrite aux rubriques de l’espace ‘Le Marché’, offres d’emploi et CV. Sur l’exercice budgétaire 2007-2008, elle a rapporté 709 euros (1150 dollars canadiens) à l’association.

Sylvie, trésorière

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