INSPIRE by clouds

Après la session de l’année dernière, celle-ci m’a semblé marquée par une certaine maturité des regards et des discours.

LE point fort de la journée était, à mon avis, la démo en direct live organisée par Romain Buchaut, coordinateur du réseau géomatique régional au CRIGE PACA. Dans une présentation presque étourdissante, où les quelques problèmes de connexions sont passés quasiment inaperçus tant l’engagement des présentateurs était grand (Sylvain Liautard, de la CC Durance Verdon a montré un réel talent d’improvisation), nous avons vu, de nos yeux ébahis, le chemin de la données depuis sa communauté de commune ou depuis celle de Nice Côte d’Azur (Franck Bernard) vers Aix-en-Provence (le serveur du CRIGE) puis son référencement dans le Géocatalogue (Etienne Tafourreau) et sa consultation sur le Géoportail par un simple clic (Didier Richard).

Pour certains, c’était peut-être déjà banal, tant on en parle depuis longtemps. Pour moi, c’était la première fois que je voyais en vrai la réalisation du schéma de réseau de service français que je décrivait en juillet 2009. Et j’ai cru comprendre que l’interopérabilité a coûté quelques heures de sommeil à plus d’un! Bref, une avancée.

La session a également accueilli Bruce McCormack, président de l’organisation irlandaise cousine de l’Afigéo et vice-président d’EUROGI (que les cendres islandaises n’ont pas pu rattraper). Son intervention, en anglais, n’a même pas vu se vider la salle, son ton chaleureux (et ses diapositives en français (PDF)) compensant sans doute notre faiblesse historique en langues étrangères .
Quelques-une de mes notes :
– (à propos d’une première réunion entre les porteurs d’INSPIRE en Irlande et leur ministère du Budget) « We were here to change the World… but money comes on table » (Nous étions là pour changer le monde… Mais l’argent vint à table). Ou plutôt, il ne vint pas! Oui, on a pu connaître cela aussi, mais nous pouvons heureusement compter quand même sur quelques budgets et les personnels des établissements publics ou des projets de diffusion de l’information environnementale.
– sur la très sévère crise économique que traverse l’Irlande : malgré le doublement du chômage (en un an!) le secteur de l’information géographique est resté stable. C’est une réponse claire, mais irlandaise, à une question souvent posée.
– pas de recherche financée par son organisme si les données produites ne sont pas conformes à INSPIRE…

Etienne Taffoureau a évoqué le passé, le présent et le futur (PDF) du Géocatalogue et de Géosource, mais j’en ai déjà parlé un peu hier.

Un autre point fort a été la table ronde (PDF), que l’animation d’Emmanuel Jobin a su rendre participative au-delà de la tradition. Du coup, la salle a moins parlé d’appui que de coûts. La réponse, globalement, tournait autour de deux sujets : on ne se lance pas dans ces activités pour INSPIRE, mais pour de nombreux besoins existants (« INSPIRE décrit ce que nous devrions faire depuis longtemps », dit H. Pornon). En conséquence, l’affectation de coûts est assez difficile parce qu’INSPIRE est indissociable d’autres tâches déjà menée par une plate-forme locale. La seconde réponse est la mutualisation : le CRIGE PACA dépense 200 000 € pour sa nouvelle plate-forme informatique, c’est beaucoup, mais c’est au service de 1500 utilisateurs! Il est certain que si chacun cherche à s’équiper dans son coin, les coûts seront énormes…

Tags: coûts, généralités, géocatalogue, métadonnées

Cette entrée a été posté le mardi, mai 25th, 2010 et est rattachée à généralités. Vous pouvez suivre les autres commentaires en vous abonnant au flux RSS 2.0. Les réponses sont maintenant closes, mais vous pouvez laisser un trackback depuis votre propre site.