Claire, en repérage de la communauté

10ans | 19 juin 2009
So, Where are we exactly ?

So, Where are we exactly ?

Claire, pouvez-vous vous présenter ?

Claire Cunty. Je vis en couple avec un enfant.
Mon parcours professionnel :

  • étude de géographie à Aix-en-Provence, puis MST Carto à Orléans en 1995
  • DEA modélisation géographique à Paris 1 en 1997/98
  • Convention Industrielle de Formation par la Recherche (CIFRE) à la RATP de 1999 à 2003
  • Thèse en 2004 : « SIG et sécurité : utilisation du SIG pour la prévention de la délinquance » [1]
  • Un peu de travail en cartographie d’édition, mais surtout enseignement des SIG et de la cartographie à Tours, Orléans, Paris
  • Depuis 2005, poste de maitre de conférences à l’université Lyon 2

[1] Voir à ce sujet : Claire Cunty, Fabrice Fussy et Pascale Perez, « Géocriminologie, quand la cartographie permet aux géographes d’investir la criminologie », Cybergeo, Cartographie, Imagerie, SIG, article 378, mis en ligne le 08 juin 2007, modifié le 01 septembre 2008. URL : http://www.cybergeo.eu/index7058.html

Quel est votre violon d’Ingres ?

J’allais dire la cartographie, mais les gens vont croire que je suis passionnée (rires), alors ce sera la randonnée.

Quelles sont les évolutions notables de votre activité ces N dernières années ?

Mon N=10.
A titre personnel, c’est le passage de l’opérationnel à la recherche. A la RATP, c’était très appliqué, très concret : on me demandait une application, ou précisément telle ou telle analyse.
En recherche, les sujets sont plus théoriques ; surtout mon sujet de prédilection : la visualisation spatio-temporelle.
Je suis aussi moins utilisatrice de SIG qu’auparavant.

D’après vous, vers quelles directions se situe l’avenir de la géomatique ?

La mobilité, l’accès personnalisé à l’information géographique, et le libre.
Pour les sujets qui m’intéressent, j’espère une amélioration de la visualisation des données complexes, et l’intégration du Temps dans les données, sa représentation dans les traitements.

Quelle est votre perception de la géomatique en France par rapport aux autres pays (d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Asie, d’Afrique) ?

En France, c’est encore très cloisonné entre université et utilisateurs. Aux Etats-Unis, il y a interpénétration. Sur le sujet de la géocriminalité par exemple, les chercheurs américains collaborent avec spontanéité. En France, on réfléchit beaucoup avant de s’exprimer. Disons que les français sont dans le mouvement, mais avec un cran de retard ; ce ne sont pas les leaders.

La crise économique a-t-elle un impact sur vous ?

La politique du gouvernement a plus d’impact que la crise.
Sinon je vois indirectement la crise par l’état d’esprit des étudiants, qui sont angoissés pour leur emploi futur.

Quel est votre avis, votre regard sur l’open-source ?

La communauté est très (trop ?) confidentielle.
A l’université, tous les ans on se dit : ‘allez cette année on s’y met’, et puis le temps manque. Donc, nous ne faisons pas d’enseignement sur des logiciels libres.
Même pas sur Inskape au lieu d’Illustrator.
Nous n’utilisons même pas un logiciel de statistiques qui pourtant a été développé par l’université ! C’est absurde …
Après les cours, qui sont faits sur PhilCarto, MapInfo, ArcGIS, ENVI, je propose juste aux étudiants de tâter de GvSIG.

Quel est votre avis, votre regard sur les globes virtuels (Google Earth, Virtual Earth, Nasa World Wind) ?

Ils incitent paradoxalement au nombrilisme : « moi dans le monde » plutôt que « comment fonctionne le monde ». Ils renferment sur soi au lieu d’ouvrir.
Ils sont un peu utilisés en cours, pour des analyses de documents géographiques.

Que diriez-vous à un jeune qui hésite/qui pense à faire des études de géomatique ?

Vas-y mon gars !!
Je suis ravie quand un jeune me dit qu’il veut faire des études de géomatique. Je lui demande ce qui le motive, ce qui l’intéresse.
Mon enseignement ne forme pas à la géomatique. Plus que la double-compétence, je propose à mes étudiants d’apprendre à discuter avec un géomaticien : « Que pouvez-vous lui demander ? »

Depuis combien de temps connaissez-vous GeoRezo, et comment êtes vous arrivé à le connaitre ?

Hmmm depuis 2000-2001, lorsque j’étais en CIFRE à la RATP.

Qu’appréciez-vous le plus, qu’appréciez-vous le moins sur GeoRezo ?

  • Le plus :

C’est une bonne source d’information, d’échanges, de contribution. Un point de ralliement de la communauté en quelque sorte.

  • Le moins

L’absence de réflexion sur des sujets tels que les usages. Par exemple les réactions sur Cartocrime [1] : dire que ces cartes avaient peu d’intérêt, que les données étaient déjà accessibles sous forme tabulaire. Depuis cet échange, SIG-la-Lettre en a parlé [2]
[1] Cartographie de la délinquance : http://georezo.net/forum/viewtopic.php?pid=136090
[2] SIG-la-Lettre n° 107 – mai 2009 : http://georezo.net/wiki/main:presse:sigll

Quels services utilisez-vous sur GeoRezo (forums, Job/CV, Biblio, Agenda, Annuaire, Wiki, Blogs) ?

Uniquement les forums [geomatique], [webmapping] et [job]
Promis, après les présentations faites par Sylvie, je contribuerai à l’Agenda, l’Annuaire et Biblio-SIG !

Que venez-vous chercher sur GeoRezo ?

Repérer la communauté. Et dans la communauté globale, quelles sont les questions convergentes.
Prendre la température du monde de la géomatique, sentir ce qui l’agite.

Que pensez-vous de GeoRezo ? Lâchez-vous !

GeoRezo a réussi à créer une communauté d’utilisateurs. Ni le salon MARI, ni le GéoEvènement n’y sont parvenus.
C’est un portail de référence, le seul que j’indique à mes étudiants. Il est complet, modéré, suivi.
J’aimerai bien y trouver des thématiques : sur les SIG pour l’agriculture, l’aménagement rural par exemple ; ou encore la carto de la délinquance, mais là l’audience est restreinte sur le sujet.

Quelle question aimeriez-vous poser à GeoRezo ?

Alors, quand donc la communauté virtuelle des membres de GeoRezo va-t-elle se réunir réellement ? (rires)

Quelle question souhaitez-vous que GeoRezo vous pose ? … et quelle est votre réponse à cette question

Mais enfin, pourquoi ne participez-vous pas plus ?

Par manque de temps pour intervenir de façon consistante.

Sélectionnez dans les archives des forums du GeoRezo vos échanges préférés, ceux qui vous ont marqué, amusé, étonné, énervé…

Les échanges sur le rôle et le statut de l’IGN.

Quelques exemples :

Les liens vers des sites de passionnés de cartographie postés sur le GéoBar, et là je vous laisse choisir !

Claire, merci !!

Affiche des Fêtes Consulaires - Lyon - 6 et 7 juin 2009

Affiche des Fêtes Consulaires - Lyon - 6 et 7 juin 2009

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