INSPIRE et Open Data
La relation entre INSPIRE et Open data est aussi souvent évoquée. Rien que dans les trente prochains jours, l’Afigéo organise une rencontre sur le sujet et la semaine de l’Open Data accueillera une présentation sur INSPIRE.
Ce n’est pas tout à fait un hasard. Les questions de l’utilisabilité des données (pour croisements et traitements divers) est déjà perceptible dans l’Open data (comme dans le Big data, d’ailleurs), et c’est bien évidemment la raison profonde de l’existence d’INSPIRE, comme on le voit au travers de ses cinq piliers.
Le fait qu’INSPIRE soit une directive environnementale n’est peut-être pas non plus étranger avec l’habitude ancienne (1998, en 52Ko/s!)) de l’Etat de diffuser ses données environnementales sur l’eau, les risques ou la nature. INSPIRE, comme toute la politique de l’Union européenne sur l’environnement, vise d’abord la transparence et l’émergence d’analyses contradictoires, comme l’Open data.
Certains problèmes exposés dans les considérants de la directive INSPIRE sont identiques pour l’Open data :
• Le Data vrac, c’est-à-dire des données en vrac non structurées;
• Mal repérables;
• Mal décrites;
• Non qualifiées (généalogie, conditions d’utilisations…).
A mon avis, les solutions apportées par la directive INSPIRE peuvent être considérées comme applicables aux problèmes de l’utilisation des données massivement disponibles sur l’internet. Je pense à la création de métadonnées structurées et obligatoires (date, résumé, généalogie, précision…) et à la mise en place de services de diffusion selon des standards internationaux interrogeables et chaînables.
Du coup, ce n’est peut-être pas non plus une coïncidence si les géomaticiens sont souvent en première ligne dans l’Open data : leurs compétences techniques y trouvent un nouveau champ d’application. D’ailleurs, cela ne va pas sans poser d’assez sérieuses difficultés de gestion aux services concernés : dans une remarquable présentation aux Rencontres SIG La Lettre 2012, Alain Bergue, directeur de la géomatique à Nantes Métropole, a exposé les enjeux posés par l’irruption de la volonté politique de l’Open data en terme d’organisation d’une structure géomatique (mises à jour, formats, effectifs…). J’espère que sa présentation sera bientôt en ligne.
22 mai 2013 à 15:46
[…] : j’avais déjà écrit cet article il y a un an, mais le fait que certains arrivent encore à opposer les deux logiques m’a […]