Retour sur la Conférence INSPIRE 2011
Elle se tenait cette année à Edimbourg, par un temps ensoleillé qui a ruiné la réputation d’humidité de l’Écosse. Je ne sais pas si cela à une valeur, mais j’ai compté moins de Français que les années précédentes : 17, répartis ainsi : IGN : 5; BRGM : 3; MEDDTL : 4; Collectivités : 2; Secteur privé : 2; Secteur académique : 2 (de l’Ecole centrale de Nantes, récompensés pour leurs travaux sur l’interopérabilité par un CEN/TC 287 AWARD for Excellence in INSPIRE – ce sont vraiment de gros chèques).
Parmi les présentations marquantes (pour celles que j’ai pu voir) :
- Monitoring INSPIRE implementation in Europe: analysis of current methodologies and outcomes : la Commission européenne dresse un panorama de la mise en œuvre dans les États-membres, à partir des rapports annuels (voir le rapport français ici). Il ne faut pas prendre les graphiques au pied de la lettre, car les réponses sont hétérogènes, mais cela sert à se poser de nombreuses questions. Pourquoi les Espagnols ont-ils autant de séries de données? Pourquoi la France écrase-t-elle les autres en utilisation des services en réseau (ça, c’est facile, c’est avec le Géoportail)? Etc.
- Development and Use of INSPIRE & NSDI Components: State of Play at European Level, de Danny Vandenbroucke (Université de Louvain). Complémentaire de la précédente, il s’agit d’une synthèse de l’état des lieux, à partir de leur enquête annuelle. La diapositive 17 explique que les décideurs et les citoyens consomment des services WMS tandis que les gestionnaires de données consommes aussi des services WFS : c’est une évidence, mais l’est-ce pour tout le monde?
- Evaluating the Progress of the Swedish Spatial Data Infrastructure par Anders Rydén : les Suédois ont mis en place des indicateurs de type Radar assez frappants. A méditer, même si le faible nombre d’acteurs rend cela plus facile dans ce pays.
- Location – an INSPIRED gateway to E-government d’Ulla Kronborg Mazzoli, Point de contact danois. En particulier la diapositive 8 montre les 5 principes de leur IDG et la 12 les points à surveiller.
- European SDI Experience: Lessons Learned and Good Practice Examples, par Bruce McCormack (Président d’Eurogi et Point de contact irlandais, et au-delà un homme remarquable : mettre en place une IDG nationale en pleine débâcle financière de l’Irlande n’est pas un petit exploit). Les diapositives 1 à 7 dresse un canevas de leçons, au meilleur sens du terme.
- UK INSPIRE Implementation in the Bigger Picture par Ray Boguslawski : ou la vision du Point de contact britannique, complétée par une réflexion sur la coordination (Co-ordinating the Work of INSPIRE Data Providers across the UK, par Lisa Smith.
- A Global First – Establishing a Public Data Corporation, de Faith Quigley (Shareholder Executive, que j’ai pris pour un équivalent de l’APIE) : la diapositive 7, en particulier, affiche les points-clés à résoudre. La plupart restent sans doute de bonnes questions en France. Il serait par ailleurs exagéré de dire que tout est bien coordonné entre ces différentes structures.
- Integrating the UK Location Information Infrastructure and DATA.GOV.UK, par Rod Kedge : c’est-à-dire l’intégration d’INSPIRE dans la politique Open Data du Gouvernement du Royaume-Uni.
Et toute une série de présentations britanniques :
Sinon, toutes les conférences sont accessibles ici.
Même si on peut envier certains pays sur certains points, en application du bon principe selon lequel l’herbe est toujours plus verte ailleurs, il est notable que la France est plutôt dans le groupe de ceux qui avancent bien, surtout si l’on considère les pays de taille comparable au nôtre. Il y a encore beaucoup de travail pour mieux nous organiser, mais les animations régionales y travaillent!
Tags: conférence, Edimbourg, généralités, INSPIRE, Open Data
29 août 2011 à 14:57
[…] un billet précédent, j’ai mis en avant quelques présentations que j’avais trouvées particulièrement […]