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Retour sur deux ateliers de la Conférence d’Edimbourg

Dans un billet précédent, j’ai mis en avant quelques présentations que j’avais trouvées particulièrement intéressantes. J’ai également pu participer à deux ateliers off, dont je souhaite partager avec les collègues français quelques résultats.

Tout d’abord, il y a eu un atelier réservé aux représentants des Points de contact, dédié aux premières analyses de l’état des lieux. La principale conclusion était qu’INSPIRE devait être invisible aux usagers, car ce qui compte c’est l’usage, le service apporté, alors que les usagers « sont tellement loin ». Cette thèse était défendue dès le début par le secrétariat général du CNIG, mais c’est encore mieux quand d’autres Etats membres le disent aussi.

Toutefois, nous avons relevé la nécessité d’avoir un intermédiaire entre l’infrastructure (avec tous ses aspects informatiques ou légaux) et ces usagers finaux. Ce peut être une structure de coordination, mais surtout un service public ou une société privée innovante qui saura apporter un service à valeur ajoutée à partir des données mises à disposition. Par ailleurs, les bons exemples sont des éléments à mettre en avant « pour faire pencher la balance de la tradition vers l’esprit d’innovation ».

Enfin, les apports d’une IDG doivent être visibles des usagers pour survivre (c’est-à-dire, pour être financée), mais le constat général est que nous ne connaissons pas les usagers, ni les usages… Ce point n’est d’ailleurs pas très éloigné du précédent : il va falloir passer des projets aux services…

En écho, lors d’un autre atelier, le Prof. Mauro Salvemini, se demandait s’il fallait privilégier l’intra-interopérabilité (c’est-à-dire à l’intérieur d’un (gros) organisme) ou l’inter-opérabilité et répondait que le second conduisait au premier. Je penche plutôt pour le contraire, au motif que, justement, on connaît bien ses usagers et qu’on peut mieux mesurer le retour sur investissement, donc motiver les décideurs, tandis que les usagers externes sont trop loin. A mon sens, ces points de vue opposés montrent surtout que la généralisation des IDG est encore un champ ouvert aux études!

Vous trouverez ici ma présentation lors de cet atelier consacré à « INSPIRE et son rôle dans l’innovation et le développement socio-économique régional ». Le mouvement Open Data français me semblait une réponse adéquate vu la difficulté de mesurer l’impact d’une IDG régionale. L’avis général des intervenants fut d’ailleurs : « c’est trop tôt pour en voir un quelconque effet »…

J’en profite pour diffuser les deux présentations au titre du Point de contact français, à Cracovie en 2010 « Construire un puzzle de 10 000 pièces pour l’IDG française : premiers retours » et à Edimbourgh en 2011 « plus proche, plus modique, plus vite : la mise en œuvre d’INSPIRE entre rupture et développements« . Vous aurez ainsi le point de vue du ministère…

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