Le CNRS, INSPIRE et la donnée.
J’avais déjà parlé des données de la recherche ici et là. Il se trouve que j’ai reçu des nouvelles du CNRS dernièrement.
Premièrement, une Unité mixte de service a été créée – UMS 3468 – Bases de données sur la Biodiversité, Ecologie, Environnement et Sociétés (BBEES) – qui est chargée d’aider les chercheurs à cataloguer leurs données et à les diffuser (entre autres). Ils sont cinq, mais nous ne sommes pas plus nombreux à la MIG. Je les ai rencontrés (voilà que je fais mon Billaut – c’est un hommage), elles m’expliquaient les données oubliées au fond des disques durs, les obstacles culturels, bref, le pain quotidien des administrateurs de données destinées à être en ligne. Mais aussi les succès entraînés par la force de conviction, une démarche progressive et de la suite dans les idées. Bravo!
Deuxièmement, beaucoup de chercheurs ont entendu parlé d’INSPIRE. L’honnêteté m’oblige à préciser que cela peut être avec inquiétude voire une franche hostilité. Mais cette première réaction est, partout, et de très loin, la plus fréquente, au début. L’intérêt est ce qu’ils feront ensuite, au second stade. Les collègues de l’UMS ont, là aussi, quelles histoires positives.
Enfin, en certains endroits (par exemple à l’OSUR de Rennes), on me dit qu’un doctorant ne peut pas soutenir sa thèse s’il n’a pas créé les métadonnées des données utilisées dans sa thèse! Je prétends que cela devrait être la même chose avec les sous-traitants des autorités publiques, mais je ne pensais pas prendre si vite exemple sur l’Université.
Là comme ailleurs, mais avec nettement plus de réactivité qu’ailleurs, INSPIRE aura été une occasion d’interrogation puis de prise de conscience de la valeur de la donnée. La mise en œuvre a suivi. Quand on connaît la situation budgétaire des sciences humaines et sociales, c’est éloquent.
Dans un prochain billet, je reviendrai sur le droit des chercheurs sur leurs données pour préciser certains détails qui, au final, ne changent pas grandement ce qu’il y a à faire.
Tags: cataloguer, coordination, données, métadonnées, recherche
2 juillet 2013 à 14:16
[…] de grands organismes dans un but premier de protection du patrimoine (j’ai déjà parlé du CNRS, il y en a […]