Rapport de la France sur la mise en oeuvre d’INSPIRE
C’est de saison : lorsque les jours s’allongent, le rapport des autorités françaises sur la mise en oeuvre d’INSPIRE arrive. Sauf que je n’ai pas écrit de billet l’année dernière, et que, aujourd’hui, les jours raccourcissent. Bon, agitons le drapeau de la licence poétique, et glissons.
Le rapport français (PDF) est formellement un fichier de 18 000 lignes qui reprend chaque série de données notée INSPIRE dans le Géocatalogue, ainsi que chaque service en réseau catalogué. Outre le caractère ingrat desdits documents, il intéresse peu les Français en ce qu’il ne cite que des moyennes. Or, personne n’est une moyenne. On y trouve toutefois des pépites, comme les six (6) seuls services de recherches dotés de métadonnées de service.
A ce stade, je peux encore les citer : ce sont ceux du BRGM et de l’IGN, de l’Ifremer, du Sandre, de GéoNormandie et de la DREAL Basse-Normandie. Merci à eux.
Mais alors, comment le Géocatalogue et Etalab moissonnent-t-ils toutes ces métadonnées? Bonne question.
Nous avons établi une note de synthèse sur le rapport qui pointe ses enseignements essentiels. Le principal est que beaucoup trop peu de données sont accessibles : 35% des données cataloguées le sont, alors qu’en réalité plus de 85% devraient l’être. Je reviendrai dans le prochain billet sur le détail par grand type de producteur. Mais nous avons collectivement encore un problème de partage de l’information géographique environnementale.
Enfin, cette année est un peu différente en ce que l’Agence européenne de l’environnement a déployé à l’occasion, avec notre soutien actif, un site internet qui met en perspective les rapports de chaque Etat. Ainsi, vous trouvez ici les tendances. Mieux, il permet toutes les requêtes imaginables. Pour ceux de mon genre qui oublient systématiquement la syntaxe du requêtage, de simples clics permettent de voir des résultats rigolos (pour qui a un humour de géomaticien). Par exemple, où sont les quelques centaines de données encore en Lambert zone (c’est là, puis sélectionner « territory >FR, et regardez le graphique COORDINATE SYSTEM USED. En cliquant sur la barre, vous avez la liste). C’est tout à fait anecdotique, mais montre un aperçu de la puissance de cet outil.
C’est pourquoi la note de synthèse citée plus haut se focalise sur le tableau de bord européen : plutôt que passer des jours à étudier les données, vous les avez toutes, libre à vous de vous en saisir et de partager vos résultats!
Tags: évaluation, INSPIRE, rapportage