Je vous invite à lire l’article de Thierry Joliveau intitulé « Une révolution numérique de la géographie ? Le cas de la géomatique » publié dernièrement dans la revue OpenEdition Journals : https://journals.openedition.org/hrc/4062
Tome IX – n°1 / 2020 – Dossier « Les mutations récentes de la géographie en France ».
L’article traite de la relation complexe entre la géographie et la géomatique en s’interrogeant sur les apports respectifs des deux disciplines et en donnant des informations qui éclairent sur les origines de la géomatique et ses principales évolutions technologiques. La géomatique étant souvent définie comme un domaine de compétences à la croisée des chemins entre la géographie et l’informatique, l’article permet d’y voir plus clair sur les interactions et complémentarités entre ces domaines qui ont vécu une « révolution numérique » ces 30 dernières années..
Un chapitre indique aussi les démarches de structuration et d’institutionnalisation de la communauté géomatique (notamment dans la sphère recherche et associative..) et cite les principales actions entreprises pour faire connaitre (et reconnaitre) les métiers et les formations de la géomatique : enquêtes métiers, fiches métiers, événements annuels rassemblant la communauté géomatique… C’est une belle forme de considération que d’inscrire ces actions, initiées dans les années 2000, dans l’histoire de la géomatique !
Géographe de formation spécialisé dans la géomatique (et plus précisément dans les SIG), j’ai trouvé fort intéressant de situer son propre parcours de formation et cursus professionnel par rapport à cette question de la relation complexe entre géographie et géomatique, à l’histoire récente de cette dernière, ses spécificités vis à vis de la géographie et ses principales évolutions technologiques.
Partant du constat que les évolutions technologiques sont permanentes, il serait intéressant d’appréhender encore plus dans le détail comment les métiers de la géomatique ou de l’information géographique (leurs compétences, leurs activités, leurs secteurs d’emplois et leurs besoins…) évolueront encore face aux « défis géonumériques ».
Marc Isenmann