Utiliser des données 3D dans un objectif de les visualiser amène à travailler sur la notion de représentation de la donnée. Une même donnée peut en effet, dans le cadre des SIG, avoir différentes représentations (le mot « portrayal » est souvent employé). Si nous prenons l’exemple d’un arbre, il est possible de lui affecter plusieurs niveaux de détails permettant d’aller d’une représentation 3D simplifiée à une représentation très réaliste. Il est aussi possible d’utiliser une symbolique de représentation comme en cartographie ; l’arbre serait alors représenté par un icône ou un point dont la couleur pourrait par exemple dépendre de  son essence. Le client devra donc demander un objet en spécifiant le type de représentation voulu ; le serveur devra analyser cette requête et renvoyer les objets liés.

De nombreux travaux de standardisation existent en 2D [OGC-SLD], [OGC-SE], [ISO 19117]. Malheureusement, malgré les initiatives de l’OGC avec W3DS [W3DS] et WVS [WVS], il reste un travail à réaliser pour amener ces derniers standards orientés vers la 3D à maturité.

C’est dans le contexte que vient d’être lancé en avril 2011 le « 3D Portrayal Interoporability Experiment » (3DPIE) au sein de l’OGC [3DIE]. Un test d’interopérabilité consiste à réunir, sur une période d’un an environ, des membres de l’OGC autour d’une thématique donnée. Des universités Allemandes sont à l’initiative de cette proposition de 3D IE. On y retrouve le Hasso-Plattner-Institut de Potsdam, le GIScience de Heidelberg et le Fraunhofer Institute for Computer Graphics Research de Darmstadt. Les Français représentés sont l’IGN et le laboratoire de recherche LSIS, UMR CNRS 6168 de Marseille associé à la société Geomatys.

Le 3DPIE permettra de tester et de démontrer les différents mécanismes de représentation et d’exploitation des données géographique 3D basée sur des formats ouverts ou sur des normes ainsi que des services. L’IE vise à identifier, tester et développer des technologies et des flux de travail qui peut être le fondement d’infrastructures de données spatiales avec une exigence pour la visualisation rapide de données géographiques 3D extrêmement vaste et complexe. L’accent principal de l’IE concernera la 3D sur le Web et en particulier les services de visualisation de la donnée cartographique 3D. Les tests réalisés se feront sur des modèles de paysages numériques, modèles de villes, et des modèles d’intérieurs de bâtiments. Une attention particulière sera portée sur le format d’échange de données de villes virtuelles CityGML [CityGML], ainsi que des configurations de clients capacités différentes. L’IE permettra de clarifier les spécificités des services de représentation 3D et de fournir les meilleures pratiques et lignes directrices pour leur mise en œuvre, leur intégration et leur utilisation. En outre, les activités et les résultats des participants de l’IE sont destinés à soutenir directement et influencer les efforts de normalisation en cours dans la représentation 3D basée sur les services.

Si cette initiative vous intéresse, plus d’informations peuvent être trouvées à l’adresse suivante : http://www.opengeospatial.org/projects/initiatives/3dpie ou en s’adressant directement à Gilles Gesquière, laboratoire LSIS.

Rédacteur : G. Gesquière

Références :

 

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