Le BIM’s Day du 28 juin

On Wednesday 08 June 2011 à 10:56, in BIG Articles, by ferries

A la question « L’innovation la plus révolutionnaire de ces dix dernières années ? », Louise Cox, présidente de l’Union internationale des architectes, a répondu :

«L’information sur les systèmes de gestion des bâtiments (BIM), soit une manière complète de coordonner les projets sur ordinateur que ce soit au niveau architectural, dessins d’ingénierie, quantités de matériel pour les projets et détails du programme. Ces documents peuvent ensuite être utilisés par les entrepreneurs pour éviter les erreurs et pallier le manque de coordination. Au final, cela améliore l’étape de documentation et permet de construire plus rapidement, en anticipant les phases de fabrication en usine au fur et à mesure que le projet sort de terre ». (article complet Batiactu)

Les architectes sont concernés au premier chef par le BIM mais aussi tous les autres intervenants, maîtres d’ouvrages, bureaux d’études, entreprises et fabricants. Sans oublier les éditeurs dont les logiciels sont pour la plupart capables d’échanger en IFC. Tous témoigneront lors du BIM’s Day qui aura lieu à Paris dans le grand auditorium de la Fédération Française du Bâtiment ( programme et inscription ).

C’est pour réduire les défauts d’interopérabilité dans la construction que l’association internationale BuildingSmart (ex International Alliance for Interoperability) a entrepris la spécification d’un langage commun. Ce travail soutenu qui a débuté en 1995 a abouti aux IFC, modèle de données dont la version 2×4 a été soumise à l’ISO TC184/SC4 (vote en cours pour l’obtention du statut de Commitee Draft).

Cette version contient 801 classes dont deux sont dédiées aux échanges avec les SIG : IfcGeographicElement etIfcGeographicElementType. Il faut aussi noter la complémentarité des standards IFC et CityGML qui ouvre la possibilité de mettre à jour une ville numérique à partir de la contribution d’un architecte. Il existe déjà des solutions pour traduire un BIM au format IFC dans le format CityGML avec un niveau de détail élevé (LOD4) traitant de l’intérieur des bâtiments [IFC&CityGML].

La série d’articles « Human to Human » au « Machine to Machine » distingue plusieurs types d’interopérabilité et notamment d’ordre technique, sémantique et linguistique. Les membres de BuildingSmart sont naturellement confrontés à des questions similaires : dans le domaine technique, le passage de la version 2×3 à la version 2×4 a soulevé des débats sur la compatibilité ascendante et descendante des applications ; concernant les aspects linguistique et sémantique, nous avons ressenti depuis longtemps le besoin de nous accorder sur des concepts au-delà des langages. D’où le projet IFD pour « International Framework for Dictionaries » dont l’objectif est de constituer un dictionnaire multi-langues, basé sur la norme ISO 12006-3 élaborée par le TC59. Il contiendra notamment l’ensemble des classes IFC et les centaines de propriétés qui caractérisent les éléments de construction et les produits et systèmes fabriqués par les industriels. Vaste chantier qui débute à peine et dans lequel les industriels français vont s’impliquer à travers l’AIMCC.

Rédacteur : Bernard FERRIES

[IFC&CityGML] IFC et CityGML, deux standards complémentaires pour le bâtiment et son environnement B. Ferriès et Michel Léglise, Rencontres SIG La Lettre, Marne la Vallée, 12/05/2009.

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