La directive européenne INSPIRE impose aux Etats membres de faciliter l’accès à des informations géographiques fiables. Cependant, elle ne définit pas les modalités pratiques de son application. Experts du domaine : rejoignez AFNOR pour anticiper et accompagner les évolutions de votre secteur !

La Commission européenne, pour mener à bien la politique communautaire environnementale, a créé la directive INSPIRE. Cette directive vise à établir en Europe une infrastructure de données géographiques pour améliorer la qualité des différentes données géographiques des Etats membres comme les images satellites, les relevés des températures ou les niveaux de précipitations. Le but étant de mieux concevoir et mettre en œuvre les politiques communautaires dans les domaines de l’environnement, des transports, de l’énergie et de l’agriculture, et du secteur postal.

Les États membres doivent donc s’engager à faciliter l’accès à des informations géographiques fiables aux utilisateurs, décideurs et citoyens. Cependant, la directive INSPIRE ne définit pas les modalités pratiques de son application. Afin de préparer la France à ces nouvelles réglementations et les acteurs économiques à les mettre en œuvre, AFNOR anime la commission de normalisation « Information Géographique et Spatiale » avec pour principale mission la réalisation de guides d’application de la directive INSPIRE.

Au-delà de cette directive européenne, les membres [i] de la commission de normalisation entendent avant tout répondre aux bouleversements technologiques. Les évolutions techniques ont entraîné une forte attente sociale et économique pour le développement des services sur internet qu’ils soient commerciaux ou culturels ou administratifs et permettant d’obtenir des renseignements en ligne, de réaliser une télé procédure. C’est pourquoi de nouveaux projets vont émerger en 2012 comme le positionnement spatial, qui va réduire considérablement le coût de la localisation de l’information, les images spatiales à haute résolution, qui vont faciliter l’automatisation de l’analyse d’image, et le développement des échanges télématiques, qui fera basculer le marché de l’information géographique d’un marché de l’investissement à un marché de la consommation.

La commission de normalisation « Information Géographique et Spatiale » s’emploient donc à établir un ensemble structuré de normes relatives à l’information sur les objets ou les phénomènes qui sont directement ou indirectement associés à une localisation terrestre. Ces normes fournissent un cadre pour le développement d’applications utilisant des données géographiques pour les services d’urgence, la défense, l’assurance, les télécoms, l’énergie, le transport et la logistique, les géologues, les géomètres, les chercheurs universitaires, les éditeurs de Systèmes d’ Information Géographique, Le service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM), l’Institut géographique national, Bureau de recherches géologiques et minières…

Au plan international le comité technique ISO/TC 211 « Information Géographique » développe des normes qui répondent au besoin de standardisation de l’information géographique.  L’Open Geospatial Consortium (OGC) et l’ISO travaillent en cohérence et se partage les rôles. Des représentants sont communs aux deux organismes. L’ISO a plus un rôle de standardisation tandis que l’OGC de création de spécifications (implémentation des normes). Ainsi, l’ISO normalise au niveau international les spécifications techniques issues de l’OGC et l’OGC utilise les standards de l’ISO dans le cadre de ses travaux.

La commission de normalisation française manque d’experts. Les acteurs de ces différents domaines sont pourtant concernés au premier chef par l’impact réglementaire de la directive INSPIRE et par les normes définissant ce que sera l’information géographique et spatiale de demain. La France s’expose ainsi à un double risque : celui de se retrouver à payer de fortes amendes pour défaut d’application de la directive et celui de se faire imposer un ensemble de documents normatifs ne prenant pas en compte les spécificités françaises. Pourtant, la France bénéficie d’un enseignement supérieur de qualité et de chercheurs reconnus. Son tissu économique concerné par le sujet est également très dense.

AFNOR invite donc les acteurs français à se mobilier au sein de la commission de normalisation « Information Géographique et Spatiale ». En participant à une commission de normalisation, ils pourront ainsi faire valoir leurs intérêts, échanger avec les acteurs du marché, anticiper les évolutions et peser à l’international dans les discussions autour de l’élaboration des normes de demain. Il existe par ailleurs des dispositifs d’aide financière afin de minorer les coûts de leur implication. Contactez-nous pour en savoir plus !

Liens


[i] La Poste, L’Institut Géographique National (IGN), l’Open Geospatial Consortium (OGC), L’Association Française pour l’Information Géographique (AFIGÉO), Les sociétés développant des Systèmes d’Information Géographiques, Véolia, Suez, le service Publique de l’Assainissement Parisien (SIAPP), Dassault systèmes, Météo France, l’ Association des ingénieurs territoriaux (AITF), les groupements de géologues, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le Ministère du Développement Durable…

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