Stage interconnecté
Le SIG, je l’explique souvent comme une carte avec des informations associées. Des fois, c’est aussi l’inverse : ce sont plutôt des informations que l’on peut « géolocaliser » ou rattacher par exemple à la commune. Mais le couplage des deux dimensions dans une même interface accessible n’est pas toujours simple.
Le stage conduit de mars à octobre 2020 au Grand Avignon a réellement permis de valoriser les données et « l’Atlas Immo » existant, en y couplant une troisième dimension c’est à dire l’interconnexion avec d’autres bases de données.
C’est un stagiaire de mastère SILAT de Montpellier qui est venu renforcer le service Habitat-PLH en lien avec le service SIG. Tancredi s’est très vite intégré, a parfaitement cerné les enjeux de la démarche, découvert les outils utilisés, et exploité ceux-ci au mieux, principalement postgre et géo.
Au départ il y avait une « couche » SIG dénommée « Atlas Immo » et ayant l’ambition de suivre les projets et la promotion immobilière dans un contexte de marché de l’habitat peu actif. Construite depuis 2008, passée d’un outil à l’autre, d’un format à l’autre, mise à jour avec peu de temps alloué.
L’objet du stage était donc de « nettoyer » cette couche, d’en améliorer la structure et l’ergonomie, en s’inspirant d’autres exemples. De ce côté là, il a été difficile de trouver des initiatives équivalentes à la fois dans le contenu et les moyens disponibles.
Au final, ce qui est véritablement le résultat le plus intéressant de ce travail a été l’interconnectivité mise en place avec d’autres sources d’informations :
- l’instruction des permis, application du droit des sols ou ADS dans notre jargon,
- le suivi des raccordements à l’assainissement collectif, Participation pour le Financement de l’Assainissement Collectif ou PFAC,
- l’exploitation des données majic du cadastre pour préciser l’occupation des logements,
- et, enfin, les données sur les ventes immobilières au travers des données PERVAL.
Cette mise en relation des informations permet à la fois d’améliorer la qualité de la saisie en vérifiant les informations contenues dans les autres bases mais également de valoriser les données collectées depuis de nombreuses années, telles que les données sur les ventes, sous la forme de statistiques.
Dans la même carte, les informations sont à la fois accessibles à l’opération mais également sous forme de fiches récapitulatives et statistiques à la commune. On a donc :
- une représentation cartographique et des analyses associées comme par exemple les opérations abouties ou pas,
- des informations qui permettent de suivre l’évolution des projets tels que les permis successifs et le nombre de logements prévus ou bien la part du logement social ainsi que des commentaires qui permettent de suivre les contacts pris avec les porteurs de projet ou l’avancement des travaux,
- et des informations et statistiques associées associées à la parcelle.
Sur le même modèle, un travail est en cours pour les autres thèmes de l’observatoire de l’habitat intégrés dans la « carte Habitat » :
- L’Atlas LLS; c’est à dire Logement Locatif Social, avec des liens avec les informations contenues dans le fichier RPLS, Répertoire des logements locatifs des bailleurs sociaux, à la fois sous forme d’informations détaillées et sous forme de statistiques attachées à chaque programme.
- L’Atlas Copro avec l’intégration des statistiques d’occupation construite depuis 2009 et de données dynamiques là encore à partir des données cadastrales en cours.
Finalement, ces 6 mois n’ont vraiment pas souffert du contexte confiné et très largement télétravaillé : connexion à distance et interconnexion étaient les maître-mots de la période ! Merci Tancredi et Jérome !
Date: Wednesday 11 November 2020 à 18:29