vendredi, 4 juillet 2025

Un service de GéoRezo

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“GeoPhotos”

Je commence cet article en m’amusant à imaginer un nouveau nom à l’initiative Panoramax, dénommée provisoirement “France 360” par Christian Quest. Moi, j’y ai (presque) cru à “France 360”. Un tout petit doute m’a évité de rediffuser cette information à tout mon réseau le 1er avril

Panoramax se présente comme « L’alternative libre pour photo-cartographier les territoires ».

C’est une banque de photos, très utile pour décrire le territoire :

  • des clichés pris depuis la voie publique,
  • sous forme de traces, de séquences de photos, à 360°, ou pas !
  • ou sous forme de photos plus ponctuelles,
  • et mises à disposition de tous.

Il faut juste une photo prise à hauteur d’homme (ou de voiture), avec date, lieu (la géolocalisation) et au format jpeg,

Des usages multiples

Ces photos ont un intérêt évident en matière de voirie et d’équipements.

Mais elles peuvent aussi avoir une grande utilité en matière d’urbanisme, permettant de caractériser des ilôts bâtis, plus ou moins remarquables. Dans cette optique, j’aime bien l’optique de sélection de photos de haute qualité : https://forum.geocommuns.fr/t/selection-de-photos-de-haute-qualite/2273 : nous voilà devant la gare de Lyon, à Paris.

Depuis 2022

Le déclic, pourrait-on dire, est venu du rachat de Mapillary par Méta. La plateforme, opensource à l’origine, ne l’était plus vraiment …

Un projet boosté

Dès 2021,  OSM France a proposé d’intégrer ce qui deviendra Panoramax dans la démarche de “géocommuns” portée par l’IGN. Et voilà l’aventure lancée pour créer le “géocommun des photos des territoires” !

Ce projet est intégré à beta.gouv.fr et bénéficie de tout un accompagnement aux utilisateurs. Mais aussi  de développements techniques comme : le floutage des plaques et des visages, la détection de panneaux, …

Suivez le guide

La porte d’entrée de Panoramax en France est ici : https://panoramax.fr. Vous y trouverez toutes les informations en détail.

Pour contribuer il vous faudra ensuite choisir un lieu de dépôt. En France, OSM France et l’IGN proposent chacun une plateforme pour déposer des photos, par un simple glisser/déposer ou bien en ligne de commande pour des transferts plus volumineux voire par API. Il est d’ailleurs possible de basculer les photos qui avaient été versées sur Mapillary vers Panoramax.

Ensuite tout se retrouve “moissonné” et visualisable ici : https://api.panoramax.xyz/. Il est également possible d’appeler ces photos au travers d’une API. Le principe étant d’en multiplier et d’en faciliter les usages.

Un modèle participatif et décentralisé

Panoramax est un outil opensource, dont le code est publié et qui peut se déployer de manière décentralisée sous forme “d’instances”. Chacun, par exemple une collectivité, peut déployer sa propre “instance” tout en contribuant collectivement au projet. Le monde de l’opensource y trouve là tout son sens.

Et après ?

Les perspectives dans le cadre du projet français actuel sont nombreuses. Tout récemment la partie métadonnées a été enrichie par l’ajout possible de données sémantiques attachées aux séquences, photos ou portions de photos, par exemple pour indiquer automatiquement ou manuellement la présence d’un objet. Actuellement les panneaux de signalisation sont les premiers éléments visibles.

Se posera ensuite, comme dans toutes ces initiatives “accélérées” dans le cadre du programme d’innovation … la question de la pérennité du projet. Pour perdurer, il faudra consolider et continuer à trouver des moyens : en particulier pour financer le stockage, mais peut-être aussi pour faire vivre la communauté  …

A ce titre, Panoramax s’oriente vers la création d’une structure à but non lucratif, de portée internationale, pour élargir le cercle initial IGN/OSM France. Car Panoramax n’est pas une initiative uniquement française. On trouve des instances à Taiwan, en Belgique, …

 

Pour aller plus loin :

https://www.banquedesterritoires.fr/comment-les-usages-de-panoramax-se-dessinent-dans-les-territoires

https://beta.gouv.fr/startups/vues-immersives-libres.html

https://panoramax.fr/https://fr.wikipedia.org/wiki/Panoramax

https://forum.openstreetmap.fr/t/panoramax-devient-france-360/32726

Merci à Christian et Sophie pour leur aide à la rédaction de cet article.


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Outils carto à dispo

Il n’a jamais été si facile de produire des cartes. La palette des outils accessibles est large mais je fais ici le choix de zoomer sur deux solutions : Ma carte IGN, et uMap, pour vous donner envie d’aller plus loin. Dans le contexte actuel, je suis ravie de disposer de solutions que l’on peut qualifier de souveraines en particulier avec Ma carte IGN, libres et opensource. Les codes de ces 2 applications sont disponibles.

 

Ma carte IGN

Interface macarte.ignMa carte IGN permet de créer des cartes personnalisées à partir de la formidable « bibliothèque de plans » de notre vénérable Institut National de l’Information Géographique et Forestière, qui a su se renouveler pour offrir des outils en sus de toutes les données qu’elle tient à jour.
Cette solution est parfaite pour créer des cartes, des représentations statistiques, pour mettre tout ça sous forme d’atlas ou d’histoire (story map avec textes et illustrations), pour travailler en équipe ou pour les mettre à disposition.
On est là dans la catégorie des outils que l’on peut qualifier de grand public. On peut rapidement réaliser la carte que l’on souhaite et la partager.
Il existe des exemples de cartes dans l’atlas proposé sur le site : https://macarte.ign.fr/atlas/?mode=gallery.
Pour en admirer une série particulièrement élaborée, réalisée par Jean-Marc Viglino, chef de projet à l’IGN, dans le cadre des #30DayMapChallenge, c’est ici : https://viglino.github.io/MapChallenge2024/.
Côté urbanisme, l’exemple du CAUE du Nord est particulièrement abouti et on retrouve nombre de leurs réalisations dans l’Atlas.
A terme, Ma carte IGN doit intégrer cartes.gouv.fr, le service public des cartes et données du territoire.

 

uMap

uMap est un outil carto en ligne, qui permet d’intégrer des données dynamiques sur les fonds de plan d’OpenStreetMap, vue aérienne et fond IGN ou ses propres fonds de cartes.
Ce n’est pas un outil spécifiquement français. Il s’appuie sur une organisation décentralisée avec des « instances » qui permettent au plus grand nombre d’utiliser cette solution. En France, il existe deux instances en particulier uMap OSMFr et FramaCarte.
Depuis mai 2023, est développée également une instance plus spécifique pour les collectivités, portée par L’Incubateur des Territoires de l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires et la DIrection du NUMérique. Comme il est de mise dans ce type de projet, toute une animation accompagne la démarche.
C’est une solution à la fois simple à mettre en place et riche en fonctionnalités pour ceux qui veulent aller plus loin, jusqu’à la gestion des droits utilisateurs. Il est possible de rajouter des calques ou même de se connecter avec son compte OSM pour faire des modifications de carte.
J’aime bien cet article qui explique comment créer une carte uMap rédigé par Hortense Chevalier sur son site : http://capnum.io/creer-une-carte-umap-dynamique-avec-un-jeu-dopen-data/.

 

Pour aller plus loin :

Merci à Sophie et Jean-Marc pour leur relecture.


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Sacrés changements en matière d’intercommunalité !

Le site BANATIC c’est pas encore réouvert mais la DGCL a publié la liste des communes qui composent les EPCI, ainsi qu’une série de cartes associées et un bulletin d’information statistique.

On assiste cette année à une réduction notable du nombre d’EPCI à fiscalité propre passant de 2456 à 2 145. Plus que la baisse de leur nombre, ce qui est marquant c’est la réduction de nombre de communes isolées : 563 début 2013, elles ne sont plus que 49 (hors Paris et Mayotte. Plus


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