mercredi, 18 décembre 2024

SIG et urbanisme … suite

Suite de l’article publié il y a dix jours :

Entre urbanisme et SIG, le lien est quasiment structurel : la géomatique étant un outil essentiel de lecture du territoire. Néanmoins il existe des incompréhensions entre ces deux domaines :

Première incompréhension évoquée dans notre précédent article,  l’écart entre la précision topo et les limites parfois floues de l’urbanisme.

Deuxième incompréhension, celle que j’appellerais « la grande illusion des SIG », ou l’espoir de voir créées des données d’un clic magique, là où les services d’urbanisme eux-mêmes n’y sont pas arrivés, y compris dans les années où ils étaient beaucoup plus fournis en personnel ! Pour un géomaticien, c’est d’ailleurs un soucis constant avec tous les producteurs de données métiers.  Avec l’irruption des SIG, il est fréquent d’avoir des sollicitations de la part d’urbanistes qui pensent ainsi accéder facilement à des données complètes, parfaitement fiables, et homogènes.

On est là au coeur d’un des plus gros dilemne du géomaticien dans une collectivité :

  • être à l’écoute, tout en expliquant que les données SIG se construisent ensemble ! Tout est affaire de communication entre les services, de réactivité des applications, de volonté de la structure, …
  • et éviter que des systèmes parallèles se développent, sources de gaspillage en temps et moyens : je repense là à la remarque d’un lecteur au lancement du blog qui disait qu’il avait plein d’idées de développement de données dans le cadre de son service urbanisme, mais il était bloqué par son service SIG qui lui demandait de développer ça sous Grass. Des deux côtés il faut ici travailler pour être compatible à minima et parfaitement intégré au mieux.

Expression classique du décalage service urbanisme / SIG, et exemple le répandu : celui du service urbanisme qui se dote d’un outil d’application du droit des sols avec cartographie intégrée sans consulter le service SIG communal ou intercommunal. La difficulté étant ensuite pour ce même service urbanisme de tenir à jour les données et, notamment, d’intégrer chaque année les données cadastrales.

J’en viens parfois à me demander si, après la consultation du cadastre, le logiciel d’ADS (application du droit des sols, c’est à dire l’instruction des permis) n’est pas l’outil le plus indispensable au déploiement du SIG dans une collectivité locale ?


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