mercredi, 18 décembre 2024

A la découverte de l’archéogéographie

Une présentation aux journées ESRI 2011 et un séminaire à venir sur le sujet me donne l’occasion d’aborder le thème de « l’archéogéographie ».

Cette discipline apparait très liée au domaine de la recherche et les termes utilisés sont parfois complexes. Alors, comment définir l’archéogéographie avec des mots simples ? Voilà un rapide florilège des phrases qui m’ont paru les plus représentative de cette matière :

  • étude de « l’héritage des milieux géographiques » ou avec plus de poésie « étude des traces de l’histoire »
  • ou en version plus longue : « déméler les logiques spatiales d’un lieu en identifiant les éléments qui dynamisent et structurent l’espace sur une longue durée : lignes de force du paysage, axes de communications, hydrographie, trame parcellaire, habitat, … »

L’archéogéographie se propose donc d’offrir une lecture archéologique du territoire afin d’éclairer les projets futurs. Elle se positionne notamment dans le champs des « états initiaux de l’environnement », devenus nécessaires tant dans les PLU que dans les SCOT ou au cours des études d’impact.

L’archéogéographie utilise énormément les données et techniques SIG. La constitution d’un fond documentaire historique parait un préalable indispensable. Le géoréférencement des données historiques et la superposition de ces différentes informations contribue au repérage et à l’explication des phénomènes d’évolution des villes et des milieux naturels.

On peut aujourd’hui mettre en valeur des exemples d’usage et de mise en valeur de l’archéogéographie :

  • L’exemple du département du Val d’oise qui a mis en place un véritable « porter à connaissance » archéogéographique, qui se concrétise sur un site web. Les informations intégrées dans le SIG permettent d’enrichir les études préalables aux opérations d’aménagement et d’archéologie préventive.
  • Ou bien les travaux conduits sur le centre historique de Grasse qui ont été conduits dans le cadre des études préalables au Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) et qui ont conduit à remettre en question l’image de Grasse comme archétype de la ville médiévale provençale. Les travaux conduits par Emilie CAVANNA, une archéogéographe qui intervient là  en tant que bureau d’étude, ont montré que cette ville était loin d’être figée depuis le Moyen Age, mais au contraire en perpétuelle formation depuis des siècles.

Aujourd’hui, l’archéologie s’enseigne, notamment à luniversité Paris 1, et ce dès la première année de master.
Le terme « archéogéographie » daterait de 1929. La discipline se développe depuis le début des années 2000. Mais finalement, avec sa forte composante SIG, ne devrait on par parler « d’archéogéomatique » ?

Pour aller plus loin :

 


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Commentaires RSS TrackBack 1 commentaire

Mehdi

le 29 février 2012

Bonjour,

Hormis Paris I, quelles autres universités proposent cette discipline?

Cordialement


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