Une nouvelle occupation du sol
Le besoin pour ce type de données est de plus en plus marqué avec les dispositions environnementales qui régissent de nombreux documents de planification tels que les PLU, les SCOT ou pour définir une trame verte.
Une base de donnée existe avec Corine land Cover qui couvre toute la France. Néanmoins celle-ci n’est pas adaptée à tous les usages, sa résolution spatiale de l’échelle de production est proche du 1/100000è. Elle est également parfois dépréciée du fait d’imprécisions en matière d’informations associées. Elle mélange notamment les notions de couverture et d’usage.
Explications :
La nouvelle nomenclature proposée est quasiment révolutionnaire par rapport à ce qu’on avait l’habitude d’utiliser. Elle propose de distinguer quatre types d’informations différentes :
- La couverture qui décrit physiquement l’occupation du sol en distinguant notamment ce qui est végétation de ce qui est bâti.
- L’usage qui est une notion parfaitement inspiro-compatible correspondant au thème « landuse ». On parle aussi de fonction. Ainsi un parc urbain désigne un usage qui peut se décomposer en deux couvertures: le bâti et l’espace herbacé.
- La morphologie va permettre de décrire le type de b^ati ou de couverture naturelle à travers par exemple une notion de hauteur ou en distinguant les cultures de type verger des grandes cultures plutôt céréalières.
- Les caractéristiques décrivent plut^ot quelques particularités comme par exemple en précisant les périmétres irrigués
Du point de vue de la méthode cette nouvelle nomenclature parait beaucoup plus « scientifique ». Elle imposera cependant des analyses plus complexes à mettre en oeuvre car il faudra combiner plusieurs « couches d’informations » comme on le fait couramment en matière de géomatique. Analyses qui seront par contre plus difficiles à réaliser pour des urbanistes.
L’enjeu actuel est l’appropriation de cette nouvelle nomenclature par les territoires, sa bonne compréhension, et son usage élargi. Il faudra également adapter les couvertures existantes avec un important travail de « mapping », c’est à dire de mise en correspondance entre nomenclatures locales et cette nouvelle nomenclature de portée nationale.
D’où l’importance de cet appel à commentaire et des phases d’essais qui pourraient se développer localement pour faire part des difficultés rencontrées et des ajustements à venir.
Consultation accessible sur le site geomatique-aln
Article dans signature n°51 Dossier « la clé des sols » dans IGN magazine n°70 Article rédigé avec l’aide de Benoit, Bruno, et Claire.
Date: Sunday 28 April 2013 à 11:35
Catégories: Info's